Désenchantées – Marie Vareille

Hello,

A Noël cette année, une amie m’a offert le livre « désenchantées » de Marie Vareille. J’en avais déjà entendu parlé et c’est avec bonheur que je l’ai sorti de ma bibliothèque il y a quelques jours. Et je peux vous dire que je n’ai que rarement lu un livre si rapidement!

Titre: désenchantées

Auteure: Marie Vareille

Nombre de pages: 384

Date de parution: 29/03/2023

Editions: Le livre de poche

Résumé

La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su.
Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui resurgit… Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, et celle d’une bande de filles qui se faisaient appeler les « Désenchantées ». Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes et du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets.
Avec finesse et un vrai sens du suspense, Marie Vareille met à nu les rouages de l’amitié féminine dans un roman d’apprentissage captivant et rempli d’émotion.

Mon avis

TW: viol

Comment restranscrire les émotions vécues durant cette lecture ? C’est la question que je me suis posée en essayant de poser les mots qui rendraient justice au livre.

Contexte

Fanny Courtin est journaliste. Sa cheffe lui demande d’écrire un article sur les 20 ans de la disparition de Sarah Leroy. En effet, Fanny et cette dernière viennent du même village. De plus, Angélique, la petite soeur de Fanny, a été la meilleure amie de la victime. La mère de Fanny et Angélique étant décédée en ce même jour, Fanny décide de faire 1 pierre 2 coups, en alliant son article et l’enterrement. Mais un point noir à l’horizon, Lilou, la belle fille de Fanny, doit se joindre à elle pour faire son stage. Fanny qui pensait seulement rester sur ce que tout le monde connait du drame se retrouve avec une belle-fille qui s’intéresse à cette histoire et qui décide de déterrer les secrets enfouis.

Construction du livre

La construction de ce livre est très intéressante. En effet, nous suivons plusieurs points de vue différents, ceux de toutes les personnes impliquées de près ou de loin à la disparition: Fanny, Angélique, Morgane, Jasmine, Lilou.

Nous avons aussi un compte rendu de l’histoire très précis, comme un journal intime, de ce qu’il s’est déroulée durant le début de l’adolescence de Sarah jusqu’à sa disparition.

Tout cela rend la lecture complètement addictive. Chaque page donne quelques informations supplémentaires, mais l’auteure ne donnera jamais trop d’informations et tout arrive petit à petit.

Les personnages

C’est là que la magie opère. Le roman est construit autour des relations féminines.

La relation complètement explosive entre Lilou et sa belle-mère, deux personnes radicalement différentes et qui ne se comprennent pas. Que j’ai ri en lisant les réflexions acerbes de l’adolescente, et en même temps, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir mal au coeur pour la belle-mère.

La relation entre les adolescentes bien-sûre, d’abord entre Sarah et Angélique, relation profondément sincère et tendre comme peuvent s’aimer deux jeunes filles un peu perdues. Puis finalement l’amitié à tout épreuve entre les désenchantées, mais je ne veux pas vous en dire trop, de peur de spoiler.

Puis il y a aussi la relation fraternelle entre Fanny et Angélique, adulte cette fois-ci, ou encore Iris et Sarah, une histoire de harcèlement au sein de la famille.

On peut dire que l’auteure a un don pour inventer les femmes et pour nous les faire aimer ou détester.

En conclusion, ce roman est un coup de coeur monumental. C’est avec des thèmes forts comme l’amitié, le harcèlement, le viol ou encore la famille que Marie Vareille nous transporte avec elle.

Evidemment que je vais plonger dans la bibliographie de l’auteure avec sa plume qui me plaît tant et son don pour rendre ses mots vivants.

« Connaître quelqu’un depuis l’enfance, c’est avoir assisté à la naissance de ses rêves, à leur réalisation ou à leur effondrement, c’est avoir eu accès à ses plus grands espoirs et à ses peurs les plus intimes à l’état brut, avant que la domestication sociale n’ait fait son œuvre. C’est discerner qui il est vraiment derrière le brouillard protecteur des conventions et des règles auxquelles obéissent les adultes. »

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